Les personnes les plus âgées bénéficient le plus de l’amélioration de la survie observée chez les patients atteints d’un cancer du sang en Belgique


Chaque année, le diagnostic d’un cancer du sang est posé chez environ 7.800 patients en Belgique. Le terme ‘cancer du sang’, ou plus précisément hémopathies malignes, recouvre différents types de cancers de la moelle osseuse ou des ganglions lymphatiques, principalement des leucémies et des lymphomes. Les hémopathies malignes représentent près de 11% des nouveaux diagnostics de cancers en Belgique. Elles surviennent plus souvent chez les hommes (4.400 diagnostics en 2021) que chez les femmes (3.400 diagnostics) et arrivent en 5e position des cancers les plus fréquents.

Une étude réalisée par Le Belgian Cancer Registry (BCR) vient de paraître dans le journal Cancers:Epidemiological Trends of Haematological Malignancies in Belgium 2004 2018: Older Patient Show the Greatest Improvement in Survival”. Cette étude, soutenue par la Fondation contre le Cancer, montre en détail l'évolution des taux d'incidence et de survie des cancers du sang en Belgique sur une période étendue de 15 années.

Ces cancers du sang représentent un groupe très diversifié de cancers le plus souvent considérés comme rares et qui ont des caractéristiques cliniques et biologiques très différentes. Pour cette raison, BCR a réalisé une analyse détaillée des 24 sous-types principaux, par catégorie d'âge diagnostiqués entre 2004 et 2018. L'augmentation de l'incidence et de la survie prédomine chez les personnes plus âgées. Une amélioration de la survie est constatée dans toutes les catégories d’âge avec une grande variation selon le type d’hémopathie maligne. L’augmentation la plus importante entre les périodes 2004-2008 et 2014-2018 est observée chez les personnes âgées de 60 ans et plus (8% pour la catégorie d’âge 60 à 79 ans comme pour les patients âgés de 80 ans et plus). Les plus importantes améliorations sont observées chez les personnes âgées de 80 ans et plus, allant jusqu’à 45% pour un type particulier de cancer du sang (lymphome de Hodgkin).

Ces augmentations d’incidence et de survie sur la période 2004-2018 sont probablement expliquées par les innovations diagnostiques et thérapeutiques réalisées dans les années 1990-2000, qui se sont étendues secondairement dans les groupes de populations moins fréquemment inclus dans les essais cliniques, en particulier les personnes les plus âgées. Cette étude du BCR est très utile pour bien suivre l’impact des évolutions thérapeutiques des cancers du sang à l’échelle de la population belge et donne une image pleine d'espoir pour l'avenir.